Pittsburgh, dans l’état de Pennsylvanie, est la première ville aux Etats-Unis à bénéficier du service de véhicules avec chauffeur Uber avec des voitures entièrement autonomes. En effet, cet état ne comporte aucune obligation de toucher le volant lors de la conduite, mais requiert seulement la présence d’une personne possédant le permis de conduire à la place du conducteur.
Uber a lancé mercredi 14 septembre quatre voitures autonomes équipées chacune de sept caméras, d’un système de radar, et de vingt faisceaux lasers permettant à la voiture de reproduire son environnement à 360 degrés. En amont, il a fallu un an et demi pour parcourir la ville et la cartographier complètement et précisément, et recueillir toutes les données de la route.
Il reste pour l’instant deux techniciens à bord. D’abord, le premier technicien doit, pour une raison réglementaire, rester derrière le volant. Ensuite, pour une raison technique, le second analyse les décisions de la voiture tout au long des trajets. Ils sont présents enfin pour une raison psychologique, car cette technologie suscite encore la méfiance des utilisateurs.
Ironie du procédé, il n’y a plus de chauffeur mais néanmoins deux personnes dans la voiture qui ne sont pas des passagers. Uber mise sur cette innovation afin de réduire les accidents de la route. La crainte de la disparition du métier de chauffeur n’est pour eux pas justifiée car la multiplication des voitures autonomes nécessitera toujours la présence de l’assistance humaine notamment sur des trajets ou des zones complexes, ou encore en cas de mauvais temps. Le climat de prudence reste néanmoins prépondérant suite au premier accident mortel causé par une voiture autonome Tesla en Floride. En France, l’autorisation de la circulation des voitures autonomes sur la voie publique à des fins d’expérimentation a été délivrée cet été.