L’obligation contractuelle de garantir la tenue des matchs de football

Le petit monde du football français connaît actuellement quelques turbulences. Après la tempête médiatique qui s’est abattue sur le sujet de l’arbitrage, voici les giboulées d’hiver qui empêchent la bonne tenue des rencontres du samedi soir !

En effet, les températures excessivement basses du mois de décembre ont poussé certaines rencontres à être reportées ce qui a considérablement irrité le président de la Ligue de football professionnelle, M. Thiriez, qui s’est même emporté jusqu’à qualifier certains présidents de clubs professionnels d’amateurs. Mais que faire lorsque « la nature a été plus forte que l’homme » ? Lorsque le mal est plus profond ? Lorsqu’en réalité les terrains ne sont pas gelés en surface mais en profondeur ?

En tout les cas, le débat passionne. Entre partisans des matchs sur terrain gelé et ceux qui sont hostiles, plusieurs possibilités ont déjà été évoqué : La prolongation de la trêve hivernale, la programmation des rencontres durant l’après-midi voire généraliser le chauffage des pelouses comme c’est déjà le cas à Sochaux.

Cependant, il faut savoir que depuis 2004, les clubs sont en théorie tenus d’une obligation contractuelle de garantir l’effectivité des rencontres. Seul le cas de la force majeure peut les exonérer de cette obligation.

Cependant, la réalité est tout autre puisqu’il s’agira avant tout d’un « devoir moral », dont l’arbitre sera le principal décisionnaire après avoir eu une concertation avec les capitaines des deux équipes pour avis. En effet, la décision ou non de maintenir la rencontre sportive relève avant tout de l’appréciation de l’arbitre. Ce sera ainsi lui qui décidera si l’intégrité physique des joueurs est susceptible d’être mis en danger. Et si c’était le cas, la rencontre pourra alors être annulée sans conséquences particulières.