2019 sera-t-elle l’année de la robotique ?

Aujourd’hui et plus que jamais, de très nombreuses entreprises parient sur la robotique et l’intelligence artificielle.

En 2017, le rapport élaboré par l’eurodéputée luxembourgeoise Mady DELVAUX notait d’ores et déjà que les ventes de robots avaient augmenté en moyenne de 17% par an entre 2010 et 2014, et que corrélativement, le nombre de demandes de brevets avait triplé au cours des dix dernières années.

En 2019, les robots sont partout.

Cette évolution est exponentielle et atteindra son paroxysme dans les années à venir. Les progrès sont spectaculaires en la matière et les excentricités de plus en plus poussées : o Au Japon, un robot avec le visage d’un proche disparu pour pouvoir faire son deuil a été créé.

o Un robot nommé Lovot a été conçu pour lutter contre la solitude et peut interagir avec les humains par le son, le toucher et des mouvements physiques.

o L’Israël compte déployer son premier robot sur la Lune.

o Les robots livreurs autonomes se multiplient.

o Aux fins de lutter contre la disparition des abeilles dans le monde, l’entreprise Walmart est en train de créer des abeilles robots autonomes pour polliniser les cultures.

o Le CHU de Rennes s’est doté de deux robots chirurgicaux arguant vouloir rester à la pointe de l’innovation et de la recherche. Ce dernier avance pour l’heure avoir d’ores et déjà réalisé près de 360 interventions par an de chirurgie par « robot assisté ».

o Sun TIANQI a créé un robot à six pattes au-dessus duquel se tient une plante dont il est chargé de prendre soin. Pour cela, il va se déplacer vers le soleil et se retirer à l’ombre si besoin et également faire connaître les besoins en eau de sa plante à travers une petite danse.

L’ère de la robotique sera-t-elle vite dépassée ?

Le Japon commence à faire son premier pas en arrière en matière de robots : L’établissement Henn - na, premier hôtel au monde entièrement tenu par des robots renvoie la moitié de son personnel métallique, victime de bugs à répétition… Les différents impacts que peuvent avoir de telles technologies sur l’emploi sont également des arguments mis en avant par les détracteurs de la robotique. En dépit de ces « mises en garde », Cédric VILLANI, mathématicien et député de l’Essonne, fera valoir au sein de son rapport sur l’Intelligence Artificielle que : « l’automatisation des tâches et des métiers peut constituer une chance historique de désautomatisation du travail humain : elle permet de développer des capacités proprement humaines (créativité, dextérité manuelle, pensée abstraite, résolution de problèmes). Nous devons nous saisir de l’intelligence artificielle pour développer les capacités de chacun ».

Paradoxalement, il semblerait dès lors que le développement de la robotique aurait pour effet de nous recentrer sur l’essentiel : L’humain… Reste encore un défi qui est à mon sens intemporel car déjà mis en avant depuis des années par des auteurs comme Mary SHELLEY : celui de la maitrise de ce que l’homme aura créé…