La revente de nos propres données personnelles serait-elle une décision opportune ?

A l’aune de la transposition du règlement européen sur la protection des données personnelles, une question taraude aujourd’hui de nombreux acteurs : Serait-il judicieux que chacun d’entre nous puisse retirer un quelconque avantage financier de l’exploitation de nos propres données ? Ces dernières années et notamment au regard de l’enrichissement exponentiel des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), nul doute que les données personnelles sont considérées comme de l’or noir. Or, ces différents gains financiers non négligeables retirés par l’utilisation desdites données reviennent non pas à leur titulaire, mais à leur exploitant. C’est dans ces circonstances que différents acteurs, comme GenerationLibre ont proposé d’inverser ce rapport de force en permettant à chaque citoyen de vendre ses données. Selon ce groupe de réflexion privé indépendant visant à promouvoir les libertés : « Nous sommes devenus les premiers complices de la dépossession de nos données personnelles. Pourtant, nous ne retirons pas la moindre rémunération directe de cette matière première que nous fournissons. Et pour cause, la monétisation de nos données constitue la principale source de rémunération de plateformes comme les GAFA. L’apparente gratuité des services qu’elles nous offrent est en réalité le coût de notre « privacy » » L’idée d’instaurer la patrimonialité des données personnelles a fermement été condamnée par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés. Pour l’heure, il convient de méditer sur cette épineuse question au regard de l’impact significatif que la concrétisation d’une telle idée pourrait avoir sur nos libertés individuelles.