Le Droit demain !

Qu’en sera-t-il du Droit demain ?

Passé le temps du répit temporaire pourra-t-il s’adapter à ce monde de l’incertitude ?

Aura-t-il la volonté ou seulement la possibilité, de la régir ?

La question reste posée… Le Droit pourra- t -il s’adapter? lui qui aime le temps long comment réagira-t-il face au temps court, à l’imprécision, à une forme d’anormalité qui le bousculera dans ses certitudes. Le Droit censé permettre d’organiser la vie en société sera lui aussi ébranlé par les difficultés sociales et économiques. Il devra régir l’impensable, tâtonner, être imaginatif et prendre le risque de contribuer à augmenter le stress de nos incertitudes et de nos interrogations.

Et ce faisant, il devra être rapide et agile.

Demain, le bien du Droit sera l’autre !

Il aura ainsi, peut-être, à changer les règles qu’il avait précédemment et prudemment établies, revoir ses priorités pour suivre les nouvelles mutations, et cela sans jamais oublier ses principes fondamentaux. Le Droit Demain sera encore davantage confronté au tragique du complexe ! Mais sa difficulté suprême sera d’être obligé de le résoudre pour le traduire en règles sociales acceptables et reconnues. Certes ce ne sera pas la première fois, mais à la différence du passé il n’aura plus le temps pour lui afin que le corps social puisse considérer, par son usage, la règle de droit comme légitime. Et ainsi face au désir, mais aussi au besoin d’immédiateté, la tentation sera grande que de vouloir privilégier un droit de la force à la force du droit. Et alors, même ceux qui voudront défendre ses principes essentiels, apparaîtront comme des empêcheurs de la résolution rapide de l’ensemble des problèmes rencontrés. Les juristes, alors, devront résister; et j’emploie ce Mot volontairement en en connaissant sa coloration! Car il faudra toujours contribuer à faire reconnaître une justice à la Loi !

Alors oui !

Que d’interrogations nouvelles à résoudre ! Que de difficultés à affronter ! Que de préjugés à combattre ! Le droit aura-t-il la force suffisante ? Le Droit saura-t-il réagir pour donner un cadre légal à la paix et au progrès, conditions indispensables au maintien de notre trilogie républicaine.

Nous nous devons de rester optimistes au regard de notre histoire et de notre culture. Et toutes les professions du Droit devront répondre présent !… Mais aussi ne plus hésiter à se réinventer! Alors, mais alors seulement, elles devront considérer comme un don le merveilleux défi d'aider à construire notre destin !