Les échos du Grenelle de l'environnement

Après la mobilisation politique qu'a suscité le Grenelle de l'environnement de 2007, les débats qui y ont eu lieu et les propositions qui ont émergé, une première loi “Grenelle” a été adoptée le 3 août 2009. Il s'agit d'une loi de programmation qui définit les objectifs généraux de préservation de l'environnement et de prévention des risques pour l'environnement et la santé. La lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité sont les deux axes phares de la loi.
Ainsi dans le domaine du bâtiment, les travaux de rénovation thermique des vieux immeubles seront favorisés par une fiscalité attrayante, l'Etat s'engage à rénover ses propres bâtiments, et il fixe aussi des normes strictes quant à la consommation des constructions nouvelles.
La loi Grenelle 1 cherche également à développer les réseaux de transports en commun et à faire diminuer le frêt routier au profit de modes de transports moins polluants. Elle réserve également une part de la surface agricole du territoire français qui devra être réservée à l'agriculture biologique, à hauteur de 6% en 2020.
Le projet de loi Grenelle 2 portant engagement national pour l'environnement prévoit de nouvelles mesures qui permettront d'atteindre les objectifs de la loi de programmation. Il prévoit ainsi des mesures concrètes de vérification de la performance énergétique des constructions nouvelles, ou encore de péages d'autoroute modulés selon l'émission polluante du poids lourd concerné. Ce projet actuellement soumis à examen du Parlement prévoit aussi de protéger la biodiversité, ce vers quoi l'attention de l'exécutif est tournée en ce moment. Le gouvernement vient en effet d'annoncer la mise en place d'un plan d'action national biodiversité, qui va chercher à rassembler un maximum de savoirs sur le sujet, à sensibiliser la population, à évaluer les implications économiques des écosystèmes…
La profusion des initiatives en matière environnementale est le reflet de l'émergence d'une conscience écologique de la part de la population, et ce courant risque de s'intensifier encore après le sommet de Copenhague.